Poème pour les sculptures d'Antonio Ghezzi
sculpteur-peintre
Saut
Le corps torturé qui s'élance
Dans l’espace où on l'a posé
Je voudrais bien qu'il se balance
Et parvienne en un geste osé
A rompre la macabre danse
Pour l'acier magique implosé
Et si l'artiste l'a fait vivre
Maintenant sous notre regard
De liberté il devient ivre
Et mon imagination s'égare
Je voudrais bien qu'il entreprenne
Un long voyage vers un jardin
Et qu'enfin libéré il prenne
De la Suède le chemin
Il est un jardin en Suède
Peuplé d'immenses corps sculptés
Certains semblent quérir de l'aide
Pour retrouver la liberté
Il en est un qui en voyage
Accompagne le cheval ailé
En ayant pour tout bagage
Que sa splendide nudité
Un autre est dans la main divine
A l'instant de la création
Grâce à ses gestes on devine
De Carl Milles l'adoration
Antonio Ghezzi et Carl Milles
ANNIE BUCHENOT